Avoir sa propre voiture est légèrement plus avantageux que d’utiliser les transports publics pour faire la navette. Mais seulement jusqu’à un certain point où l’on se rend compte que l’on choisit son poison. Eh bien, vous avez une voiture, c’est génial ! Vous allez arriver un peu plus vite. Mais attendez, il vous faut maintenant un endroit où laisser le poison que vous avez choisi. Le fait d’avoir une place de parking attitrée permet d’atténuer quelque peu ce problème. Certes, il s’agit d’une place partagée, mais une fois que vous avez mis en place un système de partage, tout se met en place et vous êtes prêt.

Ou pas. Après avoir passé une heure ou deux à voyager jusqu’à cette place pour la trouver occupée par un rando qui était pressé et “n’avait pas l’intention de rester longtemps”. Sauf que c’était le cas. Mais la vengeance mesquine n’en est que plus douce.

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Voici le contexte : Je travaille dans un hôpital en tant que technicien de laboratoire.

Le site de notre hôpital est situé près du centre ville et est assez ancien. Il n’y a donc pas de véritable parking et peu de places de stationnement sont disponibles.

Entre les étudiants, les patients, les employés de l’hôpital et les personnes qui vont et viennent pour différentes raisons, il est pratiquement impossible de trouver une place après 8 heures du matin.

Comme je travaille dans une petite équipe (seulement 4 personnes) et que l’équipe du soir est également de garde en cas d’urgence, nous avons UNE place de parking réservée. Un panneau indique qu’elle est réservée aux techniciens de laboratoire de garde de notre département, et une chaîne avec un cadenas se trouve devant.

Il est situé entre une clôture et le mur d’un autre bâtiment, juste à côté de notre laboratoire.

Il y a une autre équipe dans le laboratoire, et nous leur laissons parfois la place de parking lorsque nous en avons d’autres de disponibles ou lorsque nous venons en transport public, mais sinon nous ne la partageons pas.

Voici donc l’histoire :

Il y a quelques semaines, j’ai commencé à travailler en soirée. Généralement de 10 heures à 19 heures, mais cela peut durer beaucoup plus longtemps.

J’étais également de garde et j’ai donc pris ma voiture pour me rendre au laboratoire.

Je suis arrivé un matin vers 9 h 45, je me suis rendu à la place de parking réservée, mais la chaîne était en panne et la place était occupée.

J’ai d’abord pensé que c’était quelqu’un de l’autre équipe, mais je n’étais pas d’accord pour partager la place avec qui que ce soit et je n’ai pas reconnu la voiture.

J’ai donc décidé de me garer JUSTE devant, à l’horizontale, pour que ma voiture ne soit pas sur la route.

Ainsi, l’autre voiture s’est retrouvée coincée entre le mur, le pilier et ma voiture.

Au début, je pensais la déplacer dès que j’aurais trouvé le collègue et il a accepté de me laisser ma place.

Mais il s’est avéré que la voiture n’appartenait à aucun membre du laboratoire.

Un technicien a vu par la fenêtre une dame se garer à cet endroit vers 9 h 40.

Lorsqu’il a ouvert la fenêtre pour lui dire de ne pas se garer là, elle a simplement dit “Je suis pressée, je n’en ai pas pour longtemps” et est partie en marchant rapidement. J’ai vérifié s’il y avait un numéro de téléphone sous le pare-brise que je pouvais appeler, mais rien.

Nous avons donc décidé : “Vous savez quoi ? Ma voiture est très bien là où elle est. Elle n’est pas sur la route, elle laisse suffisamment de trottoir pour que les piétons soient en sécurité, et elle ne fait que la bloquer. Je n’ai pas le temps d’aller chercher une autre place de parking à cette heure-ci, qui serait probablement à l’extrémité du site de l’hôpital. De plus, j’ai un autocollant sur ma voiture indiquant qu’elle peut se garer à certains endroits de l’hôpital pour les urgences.

Et la journée s’est poursuivie.

Je l’avais presque oublié jusqu’à ce que quelqu’un appelle la secrétaire à 16 heures (le numéro de téléphone du laboratoire figurait sur mon autocollant) : Il s’agissait d’une dame qui se demandait pourquoi une voiture était garée devant elle.

Il s’est avéré qu’il s’agissait également d’une employée de l’hôpital, d’un autre service, qui était arrivée en retard au travail et n’avait pas trouvé de place pour se garer, alors elle a enlevé les chaînes et s’est garée là. Elle a donc enlevé les chaînes et s’est garée là. Aucune idée de la manière dont elle s’est débarrassée du cadenas, mais il était vieux et abîmé, et il s’est peut-être simplement cassé.

Elle venait de terminer (“Je ne serai pas longue”, mon cul) et voulait partir mais ne le pouvait pas.

Tout d’abord, la secrétaire, une femme sympathique mais qui n’est pas connue pour son calme, a été réprimandée par le téléphone. Elle a ensuite connecté la dame à notre téléphone, où un collègue a fait à peu près la même chose.

Ensuite, un autre collègue est sorti pour vérifier ma voiture.

D’après cette collègue, elle avait l’air soulagée car elle pensait qu’il allait déplacer ma voiture. Il lui a simplement dit qu’elle n’avait pas le droit de se garer là et qu’elle devait m’attendre, faute de quoi nous appellerions pour la faire remorquer.

Pendant ce temps, j’étais au milieu d’une procédure complexe qui nécessitait d’être dans une “salle blanche” (salle stérilisée avec atmosphère contrôlée, blouse stérilisée…) et je ne pouvais donc pas laisser ce que je faisais comme ça.

Elle a donc attendu. Et elle a appelé deux fois de plus pour se plaindre qu’elle devait partir.

À deux reprises, elle a été réprimandée par mes collègues jusqu’à ce que l’un d’entre eux lui dise d’arrêter, faute de quoi ils feraient intervenir la sécurité de l’hôpital et feraient remorquer la voiture.

Finalement, j’ai quitté la salle blanche à 17h30.

Mes collègues et moi avons pensé que c’était suffisant. Je me suis donc changé le plus lentement possible, j’ai pris le temps de tout mettre en ordre et d’informer tout le monde dans le bâtiment que j’allais sortir pendant 5 minutes, et j’ai finalement pu sortir.

Elle était visiblement très énervée parce qu’il était presque 17 h 45, mais la menace de faire remorquer sa voiture a peut-être été maintenue parce qu’elle n’a rien dit d’autre qu’un “merci” passif et agressif.

Lorsqu’elle a pu sortir, il était presque 17 h 50 et elle a donc attendu un peu moins de deux heures.

Cela aurait pu être pire puisque j’ai terminé mon service vers 19h30 ce soir-là.

Jusqu’à présent, personne d’autre que nous ne s’est garé à cet endroit.

TL;DR : Quelqu’un a volé ma place de parking au travail, j’ai donc bloqué sa voiture et elle a dû attendre deux heures pour partir pendant que mes collègues la réprimandaient.